L’humanisme s’oppose au relativisme parce que c’est un universalisme, et un universalisme éthique. Chez Jaurès, l’éthique [1] et l’ontologique sont en surimpression. Emmanuel Lévinas a pu dire [2] à propos de la philosophie d’Ernst Bloch, marxiste non orthodoxe que « l’accomplissement de l’homme (était pour lui) l’accomplissement de l’être en vérité ». Cet accomplissement caractérise aussi l’éthique jaurésienne et c’est ce que je voudrais vous montrer. Chez Jaurès en effet l’éthique puise sa source dans ce qu’il appelle l’infini (Dieu), mais en même temps Jaurès affirme que l’humanité forge ses valeurs en elle-même. L’éthique, comme on va le voir, s’origine dans une métaphysique de l’être mais s’autonomise et se réalise dans la volonté d’agir selon la justice pour construire l’humanité, encore constituée de « fragments ». La conception de l’unité de l’être[3] que traduira l’idée de solidarité universelle donne un fondement à la fraternité humaine. Être en fraternité, c’est faire humanité avec toute être humain. Il y a chez Jaurès comme une humilité du savoir. Ceux-ci sont encore trop partiels pour appréhender la complexité du réel, et nos valeurs sont encore trop tributaires des circonstances et du milieu historique, même si elles captent une part de l’idéal dont nous verrons qu’il est aussi le réel. L’éthique jaurésienne va de pair avec une raison rectificatrice qui pointe l’idéal dans l’universel, lequel contient plus que le savoir et les valeurs du moment. J’ai avancé l’idée d’une cosmopolitique pour caractériser la vision cosmique et éthique de Jaurès[4]. Dans une conférence récente à Toulouse sur Jean Jaurès, un humanisme pour le XXIème siècle, j’établissais un lien fort entre l’humanisme en acte et l’entreprise cosmopolitique pour l’humanité. Pour le comprendre, il faut s’intéresser à la philosophie de Jaurès.
Humanisme et Lumières
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Jean Jaurès, une éthique en action
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Sur les traces d’Alphonse X le Sage : la Renaissance espagnole au XIIIe siècle
Un récent voyage en Espagne m’a mené en Andalousie, de Murcie à Séville, en passant par Cordoue sur les traces d’Alphonse X le sage (Tolède 1221- Séville 1284).
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Petits contes de la lune et du déluge
De nos jours, la spécialisation des savoirs génère de multiples cloisonnements, et fait obstacle à une vision globale.
L’ère numérique multiplie les échanges, mais réduit la communication authentique, comme une tour infernale dont les hommes seraient devenus prisonniers, condamnés à une solitude désespérante et à des entreprises titanesques.
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Élections
L’élection répond à deux définitions. La première est celle de la désignation par un vote. La deuxième définition fait de l’élection un choix par « la main de Dieu ».
Comment distinguer ces deux types d’élections, seulement dotés d’un discernement humain relatif, et sans aucune certitude sur l’entendement divin ? Commençons par les définitions.
Par Ysabeau Tay Botner*
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La Légende du siècle
Par Claude J. DELBOS